Mes 30 ans en 2020 (où comment perdre pied)

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21 octobre 2020


Coucou les amis, j'espère que vous allez bien ?

Ça fait bien longtemps que je n'ai pas rédigé ce genre d'article sur mon blog, et j'avoue que je ne sais pas trop par où commencer... Nous sommes en 2020 et on sera tous d'accord pour dire que nous vivons une année TRÈS particulière. 

En début d'année nous apprenions qu'il existait un virus extrêmement contagieux qui circulait rapidement dans le monde entier : La Covid19. Puis nous avons été placés en confinement et... et je ne veux pas vous refaire l'histoire, on en a tous un peu marre je pense. 

Avec cet article j'ai juste envie de vous parler de ma vision de 2020, de mes 30 ans et de tout ce que j'ai pu vivre ou ressentir... car, véritablement, cette année m'en a fait voir de toutes les couleurs. 
Les photos qui illustrent mes propos ne reflètent pas très bien mon année, mais elles ont été prises quand je me sentais bien, entourée de ma famille et en sécurité 💖

« Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d'indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie. » Carl Gustav Jung


Pour tout reprendre depuis le début, cette année a commencé avec beaucoup de projets en tête et une envie d'en profiter au maximum. Je savais que j'allais voyager plusieurs fois dans l'année, que j'allais fêter mes 30 ans en grandes pompes et surtout que j'allais passer des moments inoubliables avec ma famille et mes amis !

Puis fin février, la Covid19 a été le sujet n°1 à la télé et sur les réseaux sociaux, j'ai donc commencé à m'inquiéter pour mon voyage en Corée du Sud prévu fin avril. Nous devions partir à 5 avec mon chéri, mon frère, ma cousine et son copain pour rejoindre mon autre cousine qui vivait à Séoul à ce moment là. J'avoue avoir longtemps croisé les doigts et espéré que tout se déroule comme prévu (j'attendais ce voyage depuis plusieurs mois et c'était la première fois que je partais hors de l’Europe!). Mais le fait est qu'on a été mis en confinement le 17 mars... 

Dans mon boulot on ne peut pas faire de télétravail, mais j'ai été rapidement arrêtée par mon médecin pour ne prendre aucun risque. J'étais donc à la maison tout le temps du confinement alors que mon copain lui devait continuer à bosser. Je me souviens l'avoir très bien vécu au début, même en passant mes journées seule, j'avais repris le yoga, je jouais à la PS4, je regardais des séries, je lisais énormément... Mais en parallèle, je sentais que j'avais peur. Peur qu'un de mes proches attrape cette maladie, peur que la situation aille en s'empirant et, au final, peur de sortir de chez moi (je me limitais à une sortie par semaine pour faire quelques courses).

Dans un post Instagram, je disais qu'il ne servait à rien de paniquer, qu'il suffisait d'appliquer les gestes barrières et que ça allait aller. On était mi-mars et je maîtrisais encore la situation. Puis pendant le confinement, plus le temps passait, plus j'essayais de m'auto-persuader que ça allait aller, sauf qu'au fond de moi j'étais MAL. Je ressentais une grande insécurité, je n'avais que très très peu d'appétit, je ne supportais pas de voir les gens avec des masques et je n'allumais plus la télé. Par-dessus se rajoutait l'annulation de notre voyage à Séoul, l'annulation des concerts, les anniversaires qu'on ne pouvait pas fêter, la famille et les amis qu'on ne voyait plus sauf par écrans interposés...BREF. J'imagine que ça n'a pas été dur que pour moi évidemment. 

Mais du coup, si on ajoutait à ça une petite crise de la trentaine ? Comme pendant le confinement je tournais en rond entre mon lit et mon canapé (attention, je ne me plains pas de ça, c'était normal de ne pas sortir) et bien j'ai commencé à me poser toutes sortes de questions sur ma vie, sur mon travail, sur mon avenir... Le genre de questions qu'il est sûrement normal de se poser quand on va passer une nouvelle tranche d'âge mais qui, mêlées à une petite déprime, peuvent s'avérer assez anxiogènes.


Si le confinement a été dur, le dé-confinement a créé un tsunami émotionnel en moi que je n'aurais jamais soupçonné.


J'ai repris le travail le 11 mai, j'étais extrêmement fatiguée (après 1 mois et demi à rester à la maison, normal) et stressée, je ressentais une grande tristesse, il m'arrivait de pleurer dès que je rentrais chez moi, mais j'avais hâte de fêter mon anniversaire le 17 mai avec mes parents et mon frère 👪 D'ailleurs ce jours-là j'étais bien, j'avais enfin retrouvé ma famille et j'avais un magnifique gâteau, bref, que du bonheur !

Dans mon souvenir, c'est à partir du 19 mai, la date officielle de mes 30 ans, que ça a dégénéré. Je me souviens n'avoir pas été très enthousiaste ou spécialement heureuse alors que d'habitude je suis comme une enfant quand c'est mon anniversaire. Et je n'ai jamais autant pleuré que cette semaine-là... Je n'arrivais à rien contrôler, je me sentais juste triste et vide. J'ai donc passé quelques jours chez mes parents pour ne pas être seule et me changer les idées. J'avais aussi besoin de parler de toutes mes inquiétudes face au Covid et face à la vie en général (peur de la mort et de la maladie entre autres choses).

S'en ai suivi des jours avec et des jours sans... mais beaucoup de jours « sans ». Du genre à avoir une boule au ventre et une angoisse profonde dès le réveil. Du genre à se sentir incapable de rester seule dans son appartement. Du genre à faire des blocages pour conduire ou juste se rendre dans la boulangerie d'à côté. Du genre à passer son temps au téléphone pour ne pas rester 2 minutes à réfléchir ou à être seule...

C’était trop à supporter pour moi et c'était trop à supporter pour mon entourage. J'ai donc naturellement pris rendez-vous avec mon médecin traitant, puis plus tard rendez-vous avec une sophrologue et avec une psychologue. Mon médecin traitant m'a prescrit un anti-psychotique que j'ai pris courant juin (ça me donnait très envie de dormir, une horreur 😴) puis, voyant que ça ne me calmait pas, on est passé sur un anti-dépresseur. J'ai beaucoup de mal, encore maintenant, à me dire que je suis sous traitement de ce style, mais au moins ça m'a aidé à retrouver une vie normale.

En parallèle, je me suis mise à écrire, chaque soir, sur mes émotions (ça me calmait énormément), j'ai fais du yoga et pas mal de méditation... puis j'ai vu une sophrologue avec qui ça s'est très bien passé, qui était douce et à l'écoute. Elle m'a appris à respirer quand je me sens stressée, on a fait un peu de visualisation et de méditation aussi... Sauf qu'à la deuxième ou troisième séance, je n'ai pas arrêté de pleurer et elle a préféré m’orienter vers une psychologue.

Je me suis donc adressée à une psychologue qui exerce dans le ministère pour lequel je travaille. Notre premier rendez-vous a eu lieu le 15 juillet, c'était une première pour moi qui n’avait jamais consulté avant. Inutile de vous préciser que j'ai beauuuucoup pleuré (mon anti-dépresseur ne faisait pas encore effet !) mais aussi beaucoup parlé. C’était assez libérateur de pouvoir se confier sans filtre et aussi de pouvoir se plaindre de son état sans avoir peur de « gêner ». J'ai pu avoir plusieurs entretiens avec cette psychologue, malheureusement comme elle travaille pour le ministère, elle n'a pu m'aider que ponctuellement. Elle m’a donc orientée à son tour vers une autre professionnelle : une psychiatre.

Je ne suis pas encore coutumière des thérapies donc j’ai eu plusieurs rendez-vous avec elle avant de m’apercevoir qu’elle n’est peut-être pas faite pour moi. On a eu assez peu d’échanges et je sentais qu’elle ne savait pas trop quoi me dire au final… Même renouveler mon ordonnance pour mon anti-dépresseur ça lui posait problème, trop bizarre !

Pour être honnête, quand j’ai commencé la rédaction de cet article je la voyais encore, mais depuis peu j’ai décidé de chercher quelqu’un d’autre qui me conviendrait mieux. On m’a dit qu’il fallait souvent voir plusieurs professionnel avant de trouver le bon… et bien sachez que ma recherche continue ! Et j’aimerais aussi beaucoup prendre rendez-vous avec un(e) Hypnothérapeute, donc si vous avez des noms à me donner, je suis preneuse ! 🙏

Aujourd’hui je peux dire que je me sens MIEUX. Je suis toujours sous traitement et j'apprends à vivre avec mon anxiété (qui se fait encore bien sentir certains jours ou dans certaines situations) mais j'avance dans le bon sens. J'ai aussi encore peur de la Covid19 surtout quand je vois le nombre de mes collègues touchés... mais j'ai retrouvé une vie normale, enfin, une vie normale avec port du masque obligatoire et gel hydroalcoolique à foison. C'est un rythme de vie auquel il faut encore s’accoutumer mais ça viendra, j'essaye d'être confiante 💆 et surtout je ne lâche rien : je vais trouver une nouvelle psy, ou tester d'autres techniques pour travailler sur moi en profondeur et comprendre d'où viennent ces angoisses...

Mon petit conseil pour terminer cet article : n'hésitez jamais à demander de l'aide, que ce soit à vos proches ou à un professionnel. Suivre une thérapie n'est pas honteux ! C'est au contraire une force car ça démontre que vous faites tout pour aller de l'avant et guérir peut-être de blessures passées. Croyez-moi, la démarche en vaut la peine ! Et si vous voulez m'écrire, en commentaire ou par mail, n'hésitez pas ✔



8 commentaires on "Mes 30 ans en 2020 (où comment perdre pied)"
  1. la même mais avec 40
    c 'est vraiment compliqué de gérer ses émotions encore maintenant je trouve....

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  2. Pffff cette année c'est fou. C'était pas mes 30ans mais mal vécu l'anniversaire aussi. Bon courage pour la suite, prends le temps de trouver l'aide qu'il te faut. Et vivement que le positif soit là !

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  3. ❤️❤️ bravo pour cet article. Je ne peux que partager certaines de tes angoisses, pour le Covid, la maladie et la solitude.
    Je n'ai pas vu mes grands parents depuis janvier et ça me ronge, ils sont âgés et j'ai peur de ne pas ... tu vois.
    Je suis une personne très anxieuse qui passe littéralement sa VIE à se poser dix mille questions et angoisser pour tout et pour rien, mais surtout pour rien. Mais j'ai appris à vivre avec on va dire... je suis "officiellement" sous anxiolytique léger depuis 1 an mais je ne les prends quasi jamais. Parce que de 1) j'ai l'impression que ça m'endort et déjà que je suis tout le temps fatiguée ... bon ! mais surtout parce que je n'assume pas de devoir prendre ce genre de médicaments. Donc comme je te comprends !
    J'ai une thérapeute depuis presque deux ans maintenant ! Je la vois moins quand "tout va bien" mais je sens bien qu'au bout d'un mois j'ai besoin d'y retourner. Cette thérapie a été très dur pour moi, parce qu'elle remue tout, pour tenter de régler un par un les problèmes et c'est pas de tout repos! Mais je suis contente de l'avoir trouvé, j'avais déjà vu qq psy il y a longtemps qui ne me convenaient pas. Donc tu as raison de chercher "la" bonne personne.

    Je me souviens de ton message sur instagram qui invitait à venir discuter avec toi si on en ressent le besoin, ça m'avait bcp émue.
    Encore merci.

    je t'embrasse fort et sache que tu n'es pas seule 💛💛💛

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  4. C'est vrai que ce n'est pas forcément facile, et tout le monde vit ses émotions différemment. Tu as bien fait de te faire aider, cela ta permis d'aller mieux. Bises

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  5. Durant cette periode particulière beaucoup consultent pour des angoisses, anxiété, apparues avec le covid ou déjà présentes et qui se sont amplifiées 5en cabinet beaucoup vienn pour cela en ce moment)...Consulter est alors la bonne méthode, et un psychothérapeute disposant d'outils peut en effet t'aider, après il te faut juste trouver celle qui est faite pour toi😻

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  6. C'est vrai que cette année n'a vraiment pas été facile ... Mais tu as bien raison de dire dans ta conclusion de demander de l'aide, c'est très important ! Le fait d'être bien entouré facilite également la démarche ! Merci pour ton article, pour le courage que tu as pris pour l'écrire !

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  7. Je ne vis pas tellement bien cette période non plus. Beaucoup d'anxiété aussi, surtout pendant le confinement alors que ça ne me dérange pas du tout de rester enfermée à la maison. Mais cest6toute cette peur autour du virus et que les proches soit touchés qui me fait ça. Je fais de la méditation et de l'auto-hypnose pour essayer de gérer, mais c'est pas simple tous les jours :/

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  8. Bravo bravo bravo !!!!

    Camille

    https://www.facebook.com/PersunFrance/

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