Coucou les amis, j'espère que vous allez bien ?
« Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d'indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie. » Carl Gustav Jung
Mais du coup, si on ajoutait à ça une petite crise de la trentaine ? Comme pendant le confinement je tournais en rond entre mon lit et mon canapé (attention, je ne me plains pas de ça, c'était normal de ne pas sortir) et bien j'ai commencé à me poser toutes sortes de questions sur ma vie, sur mon travail, sur mon avenir... Le genre de questions qu'il est sûrement normal de se poser quand on va passer une nouvelle tranche d'âge mais qui, mêlées à une petite déprime, peuvent s'avérer assez anxiogènes.
Si le confinement a été dur, le dé-confinement a créé un tsunami émotionnel en moi que je n'aurais jamais soupçonné.
J'ai repris le travail le 11 mai, j'étais extrêmement fatiguée (après 1 mois et demi à rester à la maison, normal) et stressée, je ressentais une grande tristesse, il m'arrivait de pleurer dès que je rentrais chez moi, mais j'avais hâte de fêter mon anniversaire le 17 mai avec mes parents et mon frère 👪 D'ailleurs ce jours-là j'étais bien, j'avais enfin retrouvé ma famille et j'avais un magnifique gâteau, bref, que du bonheur !
Dans mon souvenir, c'est à partir du 19 mai, la date officielle de mes 30 ans, que ça a dégénéré. Je me souviens n'avoir pas été très enthousiaste ou spécialement heureuse alors que d'habitude je suis comme une enfant quand c'est mon anniversaire. Et je n'ai jamais autant pleuré que cette semaine-là... Je n'arrivais à rien contrôler, je me sentais juste triste et vide. J'ai donc passé quelques jours chez mes parents pour ne pas être seule et me changer les idées. J'avais aussi besoin de parler de toutes mes inquiétudes face au Covid et face à la vie en général (peur de la mort et de la maladie entre autres choses).
S'en ai suivi des jours avec et des jours sans... mais beaucoup de jours « sans ». Du genre à avoir une boule au ventre et une angoisse profonde dès le réveil. Du genre à se sentir incapable de rester seule dans son appartement. Du genre à faire des blocages pour conduire ou juste se rendre dans la boulangerie d'à côté. Du genre à passer son temps au téléphone pour ne pas rester 2 minutes à réfléchir ou à être seule...
C’était trop à supporter pour moi et c'était trop à supporter pour mon entourage. J'ai donc naturellement pris rendez-vous avec mon médecin traitant, puis plus tard rendez-vous avec une sophrologue et avec une psychologue. Mon médecin traitant m'a prescrit un anti-psychotique que j'ai pris courant juin (ça me donnait très envie de dormir, une horreur 😴) puis, voyant que ça ne me calmait pas, on est passé sur un anti-dépresseur. J'ai beaucoup de mal, encore maintenant, à me dire que je suis sous traitement de ce style, mais au moins ça m'a aidé à retrouver une vie normale.
En parallèle, je me suis mise à écrire, chaque soir, sur mes émotions (ça me calmait énormément), j'ai fais du yoga et pas mal de méditation... puis j'ai vu une sophrologue avec qui ça s'est très bien passé, qui était douce et à l'écoute. Elle m'a appris à respirer quand je me sens stressée, on a fait un peu de visualisation et de méditation aussi... Sauf qu'à la deuxième ou troisième séance, je n'ai pas arrêté de pleurer et elle a préféré m’orienter vers une psychologue.
Je me suis donc adressée à une psychologue qui exerce dans le ministère pour lequel je travaille. Notre premier rendez-vous a eu lieu le 15 juillet, c'était une première pour moi qui n’avait jamais consulté avant. Inutile de vous préciser que j'ai beauuuucoup pleuré (mon anti-dépresseur ne faisait pas encore effet !) mais aussi beaucoup parlé. C’était assez libérateur de pouvoir se confier sans filtre et aussi de pouvoir se plaindre de son état sans avoir peur de « gêner ». J'ai pu avoir plusieurs entretiens avec cette psychologue, malheureusement comme elle travaille pour le ministère, elle n'a pu m'aider que ponctuellement. Elle m’a donc orientée à son tour vers une autre professionnelle : une psychiatre.
Je ne suis pas encore coutumière des thérapies donc j’ai eu plusieurs rendez-vous avec elle avant de m’apercevoir qu’elle n’est peut-être pas faite pour moi. On a eu assez peu d’échanges et je sentais qu’elle ne savait pas trop quoi me dire au final… Même renouveler mon ordonnance pour mon anti-dépresseur ça lui posait problème, trop bizarre !
Pour être honnête, quand j’ai commencé la rédaction de cet article je la voyais encore, mais depuis peu j’ai décidé de chercher quelqu’un d’autre qui me conviendrait mieux. On m’a dit qu’il fallait souvent voir plusieurs professionnel avant de trouver le bon… et bien sachez que ma recherche continue ! Et j’aimerais aussi beaucoup prendre rendez-vous avec un(e) Hypnothérapeute, donc si vous avez des noms à me donner, je suis preneuse ! 🙏
Aujourd’hui je peux dire que je me sens MIEUX. Je suis toujours sous traitement et j'apprends à vivre avec mon anxiété (qui se fait encore bien sentir certains jours ou dans certaines situations) mais j'avance dans le bon sens. J'ai aussi encore peur de la Covid19 surtout quand je vois le nombre de mes collègues touchés... mais j'ai retrouvé une vie normale, enfin, une vie normale avec port du masque obligatoire et gel hydroalcoolique à foison. C'est un rythme de vie auquel il faut encore s’accoutumer mais ça viendra, j'essaye d'être confiante 💆 et surtout je ne lâche rien : je vais trouver une nouvelle psy, ou tester d'autres techniques pour travailler sur moi en profondeur et comprendre d'où viennent ces angoisses...
Mon petit conseil pour terminer cet article : n'hésitez jamais à demander de l'aide, que ce soit à vos proches ou à un professionnel. Suivre une thérapie n'est pas honteux ! C'est au contraire une force car ça démontre que vous faites tout pour aller de l'avant et guérir peut-être de blessures passées. Croyez-moi, la démarche en vaut la peine ! Et si vous voulez m'écrire, en commentaire ou par mail, n'hésitez pas ✔